Conception et écriture : David Geselson
Marina Keltchewsky : Jeu
Elodie Bouédec : Dessin sur sable
Lisa Navarro : Scénographie
Jérémie Papin : Création lumière
Jérémie Scheidler : Création vidéo
Production : Compagnie Lieux Dits
Il suffit parfois de tendre l’oreille et la plume pour trouver l’essence de la tragédie. David Geselson et ses complices se font écrivains publics pour des spectateur·rice·s qui n’ont jamais osé exprimer leur amour, leurs regrets, leurs secrets. Des interprètes déclament ensuite sur scène ces lettres ; des morceaux de vie, à la sublime trivialité, qui ne resteront pas lettre morte.
« Si vous avez un jour voulu écrire une lettre à quelqu’un sans jamais le faire, parce que vous n’avez pas osé, pas su, pas pu, ou pas réussi à aller jusqu’au bout, racontez-la-moi et je l’écris pour vous. » Telle est la proposition de David Geselson aux spectateur·rice·s des théâtres qui l’ont invité, de Paris à New York. Une œuvre d’écrivain public itinérante. Sur une scène dépouillée, une imprimante crache ces lettres, chaque soir différentes, auxquelles donne vie un trio d’artistes, renouvelé chaque semaine – auteur·rice·s et comédien·ne·s ou musicien·ne·s. Les conseils « pour plus tard » d’une mère à l’enfant qu’elle porte dans son ventre ou des histoires d’amour naissantes à celles interrompues par la mort, s’enchaînent à celles d’un père violent ou d’un oncle sans sépulture. Un instantané d’existences dites banales, où se loge leur irréductible beauté.
« Toutes ces lettres sont anonymes. David Geselson en a maintenant une quarantaine, qui disent l’amour, la solitude, la haine, la rupture ou la réconciliation parfois au-delà de la mort. Les faire entendre sur une scène, c’est revenir à la manière la plus simple possible, à l’équation du théâtre, « le lieu qui permet aux mots d’exister », dit David Geselson. » Le Monde
« Sous des airs de modestie qui confine à l’abnégation, le patchwork qui se tisse sous nos yeux à la lecture d’une quinzaine de lettres dessine une humanité qui bouleverse de façon presque inattendue. (…) C’est peut-être notre voisin de fauteuil qui a raconté cette lettre, peut-être pas, au fond qu’importe. L’important en revanche, c’est ce qui ressort de ce projet, et ce que l’on ressent en sortant de la salle : de la tendresse pour son prochain. » I/O Gazette