Ray : Chant et guitare
Oliv : Batterie
Production : Rockin’Dogs
Rugueux par ses origines Rock, Ray dompte à merveille la fougue de sa guitare et laisse parfois s’installer avec une très grande classe, la sensibilité d’un vieux bluesman à la dérive.
Riche de multiples influences, batteur charismatique, Oliv est une redoutable machine à groover qui maîtrise parfaitement toutes les subtilités de son instrument.
« Tu veux construire des murs, on veut nourrir les peuples / Tu veux accumuler ton argent, on veut tout dépenser… » chante Ray (en anglais dans le texte). Dès l’intro du troisième album de The Blue Butter Pot, le ton est donné. Oliv et Ray se moquent des joyaux et de la gloire cités dans le titre du LP. Ils préfèrent l’authenticité des riffs entêtants et du bon gros beat d’une batterie à tout ce qui brille, sauf peut-être la sueur perlant à l’écoute de ces 13 morceaux. « Ça devait être éphémère… ». Et les choses ont dégénéré, sous-entend Ray, chanteur, guitariste et parolier du duo. Lorsque l’organisateur de La Nuit du Blues, à Ambon, lui propose de jouer des sets acoustiques entre deux concerts en 2012, il invite Oliv à ramener sa batterie. Ils ont déjà fait de la musique ensemble, pourquoi pas quelques covers de blues, l’affaire d’un soir ? Mais ce soir-là, il se passe quelque chose entre eux et le public. Au point qu’un autre festival les réclame… La machine est lancée.
À la question des influences communes, Ray et Oliv citent Led Zeppelin. « On aime le vieux son à la sauce plus récente. Surtout pas d’électro ! » Avec Jim Diamond aux manettes, leurs opus sont garantis sans bidouillage de synthèse, mais avec de la cloche à vache çà et là, des allers et retours entre rock musclé et blues sale comme on aime, des incursions dans le funk ou la bande-son d’un Sergio Leone avec Ray et Oliv dans les rôles principaux. Il y a des hymnes à l’amitié dans des rades clandestins. Des paroles grinçantes sur un monde qui ne tourne plus rond. Voire carrément osées lorsque The Blue Buer Pot prouve qu’on peut encore tout dire en chanson, à condition de jouer sur le registre grivois et tout en double sens du dirty blues. On ne sait pas encore à quoi ressemblera le monde d’après. Mais on a envie d’avoir pour BO de nos futures aventures ce son organique, intemporel et puissant, cette voix riche comme un vieux whisky et ces morceaux truffés de références que The Blue Butter Pot s’est appropriés avec une sacrée élégance.
« Un duo d’enfer au service d’un élixir garage blues des plus excitants. » MyRock
MAGAZINE
« Un skeud de Stoner Rock qui prouvera à vos voisins que vous en écoutez de la bonne ! » Rolling Stone